« Pour nous, la première nécessité était de doter le pays d’un outil de travail. Nous nous sommes retrouvés au cœur du paradoxe africain : la danse faisait partie de notre quotidien, dans l’intimité des familles comme dans les lieux publics. Mais elle ne possédait pas de lieu à elle.
Avec La Termitière, nous avons créé un espace privilégié, un Temple de la danse. Nous voulons, à l’exemple d’une termitière, qui grossit de l’intérieur par un travail sous-terrain industrieux, développer en Afrique la danse contemporaine».
Créé en 2006, le Centre de développement chorégraphique la Termitière se met à la hauteur des autres centres chorégraphiques du monde africain, comme le Centre méditerranéen de Tunis, l’école des Sables au Sénégal et la Gàara Dance Foundation de Nairobi.
Le Burkina Faso a toujours présenté un environnement culturel favorable. Mais la danse contemporaine est nouvelle dans ce pays où les traditions folkloriques restent très vivaces. Tout restait à faire.
Les pouvoirs publics du Burkina Faso ont été heureusement partie prenante dans le projet de Salia Sanou et Seydou Boro de créer un espace qui accueille des chorégraphes internationaux et qui deviendra le pivot d’un programme de développement et de diffusion internationale de la danse contemporaine en Afrique.
Initié en 2000 par Salia Sanou et Sedou Boro, le CDC la Termitière a été inauguré le samedi 16 décembre 2006 à Ouagadougou par le ministre en charge de la culture. En présence de l’ambassadeur de France au Burkina Faso et de nombreux acteurs du secteur.
Situé à Samandin, un des quartiers populaires de la ville de Ouagadougou, le CDC s’est implanté sur un ancien site de culture : le théâtre populaire. Une infrastructure de 4 500 m2 érigée en 1986, sous la période de la Révolution qu’a connu le Burkina Faso entre 1984 et 1987.
La Termitière a pour mission d’entreprendre des activités consacrées au développement de l’art chorégraphique. C’est désormais un lieu permanent, qui favorise l’essor de la création artistique dans le domaine de la danse à travers la création, la formation, la recherche, la diffusion et l’échange.