Pourquoi toujours vouloir ressembler à l’autre ?
Pourquoi l’image de nous-même, que nous renvoie sans cesse la société, nous pousse à rechercher encore et toujours notre double ?
Pourquoi avons-nous tant besoin de cette course effrénée du monde ?
Le miroir. L’image de soi et sa part d’invisible. La conjugaison invariable et incessante de la réalité et de notre imaginaire. L’expression de son propre reflet plonge Salia Sanou en son for intérieur.
«Certains danseurs tirent le rideau. D’autres ont besoin de se regarder. D’ordinaire, je fais plutôt partie de ceux qui oublient le miroir. Ce qui me permet de mieux intérioriser le mouvement. Le geste dansé est pour moi d’abord un ressenti, un écho intérieur, avant d’être exprimé».
Pour tenter de déjouer son image. Il révèle une part de vérité et de l’imprévisible, lié à un état d’être, à une alchimie du temps et du geste. Où le corps tout entier se reflète et se découvre.
Du corps dansé au corps regardé, la relation, qui s’établit, questionne l’intime comme l’extime. Ce désir de rendre visibles certains aspects de soi, jusque là considérés comme relevant de l’intimité.