TERRITOIRES & PUBLICS

Depuis son installation en Languedoc-Roussillon et la création de la compagnie Mouvements perpétuels à Montpellier, en 2010, le chorégraphe Salia Sanou ne cesse de développer des projets. Pas à pas, ils façonnent et révèlent sa démarche artistique. Cultiver l’art du mouvement et du déplacement pour mieux appréhender l’état du monde.

Créé en juin 2016, « Du Désir d’horizon » se fonde sur le matériau, qu’il a pu recueillir dans des camps de réfugiés au Burkina Faso et au Burundi. Là où il a animé, pendant 3 ans, des ateliers avec le soutien de la fondation African Artists for Development.

Montpellier et le Languedoc-Roussillon se sont révélées comme une terre d’ancrage pour Salia Sanou. Le soutien financier de l’Etat et de la Région Occitanie a permis une inscription forte de son travail sur le territoire. La compagnie est conventionnée par le ministère de la Culture – DRAC Occitanie et la Région Occitanie.

Artiste associé au Théâtre de Narbonne (2011-2014), Salia Sanou va entretenir un dialogue continu avec les partenaires chargés de la production et de la diffusion artistique dont Montpellier danse, pour étayer d’une création à l’autre la présence de la compagnie sur le territoire. Les trois dernières créations de Salia Sanou ont été diffusées dans les départements de l’Aude, de l’Hérault et de la Lozère.

Grandes formes (« Multiple-s », « Du Désir d’horizons », « Clameur des arènes », « Au-delà des frontières »), projets performatifs (« Le Champ du corps », « Douce France »), créations associant le public (« Souvenirs de la rue Princesse ») ou duo, comme « Doubaley ou le miroir ». Il est toujours question dans son travail de creuser une écriture chorégraphique pour créer un dialogue avec le public. Partager avec lui les sources de son écriture chorégraphique.

Aller à la rencontre d’un public éloigné ou qui ne fréquente pas habituellement les lieux de représentations. Explorer des territoires éloignés de la ville. Aller à la rencontre d’un public élargi dans un élan de danse, de rencontre, d’exploration de la rue. Au sens de la fête et de la transe. Où l’art vient à l’autre et l’associe dans une forme festive.

 

Salia Sanou revendique l’art comme un «acte social et politique». Un travail engagé entre deux rives. D’un côté le Languedoc-Roussillon et la Compagnie Mouvements Perpétuels. De l’autre Ouagadougou et la Termitière, un centre de développement chorégraphique unique en son genre. Véritable tremplin de formation pour les jeunes danseurs.

Initier le regard. Rendre sensibles des espaces, en salle, dans la nature, au centre d’un village ou sur une esplanade. Sa démarche est nourrie en permanence de cette humanité et de cette réflexion cultivée d’une rive à l’autre. Entre sa terre d’adoption, la France. Et sa terre natale, le Burkina Faso.

Sa double culture chorégraphique inscrit toujours Salia Sanou dans le partage et la connaissance. L’accès à la culture doit être à la portée de tous. « Je suis très attaché à la circulation des cultures ouvrant des espaces de sens, d’altérité et donnant à voir, à entendre, à comprendre la force de la création en tant que vecteur de tolérance. »

Toujours à l’écoute de son public, Salia Sanou partage toujours ses impressions d’après spectacle et répond aux questions des spectateurs. Attentif à tous et tout particulièrement à la jeunesse. De nombreuses discussions ont eu lieu avec des écoliers, des collégiens et des lycéens.

Depuis 2011, la compagnie Mouvements perpétuels propose ateliers de pratiques artistiques en milieu scolaire, performances en bibliothèques, interventions auprès des publics empêchés, actions de sensibilisation et ou de formation à l’adresse de jeunes danseurs. La nécessité de transmission d’un art majeur qu’est la danse guide son processus d’engagement.

« Souvenirs de la rue Princesse » permet d’appréhender l’intérêt pour le travail amateur. Une précieuse porte d’entrée vers les lieux plus officiels de création.